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Par Fuguerrante le 15 Décembre 2020 à 08:22
Corrections
Le temps sur l'amour morte, c'est comme
une gomme
à encre
sur une page à l'écriture défaite
Une ombre y persiste comme
un fantôme
une ancre
une créance jalouse, une dette
Qui exige l'effacement comme
un lymphome
un chancre
sur le pont radoubé d'une vie proprette
S'en alléger, c'est faire comme
un môme
un cancre
c'est jeter la feuille à l'oubliette
Et rêver buissonnier, tout comme
dans un somme
qu'on échancre
pour y respirer, enfin, des violettes.
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Par Fuguerrante le 1 Novembre 2020 à 08:56
Des lattes anthracite
Barrent l'horizon.
Un tagueur insolite
Décore sans façon
Ces planches décrépites
D'orange et de vermillon,
Y souffle des pépites
De jaune citron,
Les raye de stalagmites
Rouges démon.
Il signe une aurore inédite
Sur le vert céladon
De la rivière qui s'invite
A l'explosion
D'un soleil illicite
Sur cette toile en fusion.
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Par Fuguerrante le 24 Octobre 2020 à 15:00
Goûter d'octobre
Un fruit oublié
Des tempêtes et des ondées
M'attendait
Sur la branche d'un vieux pommier
Dans un verger
Déserté
Son goût suret
De cidre jeunet
Laisse sur ma langue les secrets
D'un octobre pudique et discret.
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Par Fuguerrante le 23 Octobre 2020 à 16:00
Instantanés d'octobre
Une araignée pelote son fil
Autour d'un chardon décharné
Et lui fait un profil
D'esquif élancé.
Elles sont mille
Dans les prés
Qui faufilent
Ces gréements improvisés.
Aux aubes sobres,
Les matins mouillés
D'octobre
Les piquent de rosée
Les ors d'un soleil
Qui vrille sa lumière
Pointillent de vermeil
Ces vaisseaux éphémères
Et si l'on sait le voir
L'océan vert s'anime
Ondulant les miroirs
D'une armada sublime.
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Par Fuguerrante le 8 Octobre 2020 à 09:33
Caprice d'octobre
Frileux, le ciel geignard sur tout chiale sa honte
Sur l'horizon blafard de nuances fanées.
Et la brume barbare lui demande des comptes
Sur ces débris épars de lumières brisées.Il réclame pardon, voudrait que l'on efface
Du gris-bleu de son front, cette ardoise infamante
En fleurs de contrition il recherche des traces,
Sur sa peau en chiffon, de miettes survivantes.Mais l'été moribond a déserté la place...
Piteux, le ciel félon pleure sa déchéance
Du grand Dieu des saisons, il espère une grâce,
Une réparation, un reste de clémence.Le Divin magnanime consent à la patience,
Refuse la déprime, écarte les menaces.
Du ciel pusillanime, il secoue l'inconstance
D'une botte sublime, il congédie la crasse.Au cœur du gris chagrin, sème l'or et le roux,
Reprise en bleu de lin le beige des nuages,
Essuie du front mutin, les cendres du courroux,
Habille le matin d'octobre doux et sage.Heureux, le ciel bavard, à la forêt raconte
De l'horizon cafard, la faute pardonnée.
Il oublie, babillard, le masque de la honte,
Eparpille au hasard ses postillons dorés.Le ciel est ainsi fait qu'il peut en un instant,
Pleur et rire enlacer, comme fait un enfant,
Au pardon accordé, au bonheur qu'on lui rend,
Au tourment effacé par un père indulgent.
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