• L'ombr'aile de tes mains

    Eclair-jeu d’un orage,

    Alène d'un chagrin

    Sucré au miel de rage,

    Je m’en aveuglerai

    Pour y clouer l’image

    Bleuie de tous ces traits

    Gravure tatouage.


     

    Le dessin de tes dents

    A la frange de mon âme

    J’enfoncerai dedans

    La pointe d’une lame

    Rougie aux feux des vents,

    J’en grifferai la trame

    La fondrai dans mon sang

    Appel-mêle au drame.


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  • Des vies coulent aux écritures
    En prestige de mots, en vestige de lettres
    En phrases qui augurent
    Une esquisse de l’Etre
    Un cri sous des murmures
    Ou un espoir à naître

    Des vies pleurent leur lecture
    Aux chapitres ardents
    Biffés par les ratures
    Jalouses des mieux-pensants
    Brisant par ces injures
    Les déliés d’élans

    Des vies crient la censure
    De l' épisode hardi
    Détrousseur parjure
    Du droit chemin admis
    Du sentier sur mesure
    Qu'on leur trace à l'envi

    Des vies cochent en nervures
    Les extraits condamnés
    Des essais de gageures
    Qu'elles ne purent qu'effleurer
    D'une encre que l'usure
    Finit par estomper.


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  • Le silence s'asseoit
    Au revers de l'hiver
    Il a place de roi
    Solide, froid et fier


    Le silence s'égoutte,
    Sève au tronc mutilé
    Bulles emplies du doute
    Des espoirs décriés


    Le silence s'accroche
    Aux épines de vie
    Le bruit ferait reproche
    Comme au néant, l'envie


    Le silence s'attarde
    Aux déliés des liens
    Qu'on recouvre des hardes
    D'un souvenir ancien


    Le silence se cache
    Pudique au creux de l'ombre
    Honteux comme une tache
    Au bleu de la pénombre


    Le silence se meurt
    Rempart des médisances
    Qui falsifient le coeur
    Offert en transparence.


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  • Griffures arabesques,
    Graffitis de ronces sur la peau,
    Giffles frôlées sur le rire des héros
    Qui plantent des grappins
    Sur les vents gigantesques
    Et, domptant leurs vaisseaux
    Tracent tout un chemin
    D'Odyssées en galops
    D'Ulysses éclaboussés
    Des sanglots de Circé
    Gravées en un destin
    De cavaliers de fresques
    Aux grottes d'un côteau...
      
    Juste pour de rire
    Juste pour de rire...

    Galops vers un grenier pour le repos
    Vers le grillon griot dans une armoire
    Glanant sa gloire au parquet des ans
    Qui, grinçant ses gonds de grimoire
    Glaçe, gourmande, le sang des enfants
    D'un suaire sucré, grimaçant de fantômes d'histoires...

    Juste pour de faux
    Juste pour de faux

    Le temps que se lasse l'averse
    Grêlant ses grelots gris et blanc
    Ricochets sur les tuiles pastel
    De l'abri pour l'enfance qui berce
    Au hamac inversé d'un arc-en-ciel,
    Contre l'ennui des grands,
    Son contrechant
    Grimeur de pluie et de beau temps


    Juste pour un temps
    Juste pour un temps
     

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  • Tsunami de bleu mouillé
    D'embruns roulés
    Sur des voiles mouchoirs de poche
    Gros grain
    De chagrin
    Grêlé
    Sur l'esquif choqué
    Qui ricoche
    Sur les buées d'abysses
    Crachées des précipices.

    Au mât brisé des mots
    Un glas glacé
    Glisse une encoche,
    Minuscule
    Au froid fracas
    De l'effroi
    D'une coque ridicule
    Eventrée par les vents
    D'un orage outrageant
    Qu'un éclair acidule.


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