• Je te détexte, intensément bien que dilettante
    toi qui regardes dans le fou versicoloré
    jusque dans la minutie la plus improbable
    les impalpables pour mieux palpiter
    les improbables sans gravité
    Mais avec soin et souciance
    jusque dans la moindre billevesée

    Je te détexte pour ne point trop mal aimer
    malbutiner les corolles d'air
    liens obligés et délétères
    des romances par trop galvaudées

    Je bancanale les griffonages
    bacchiques et pourtant sans tonneaux
    où y'a Diogène, y'a pas d'plaisir
    mais sans désir,c'est la gangrène
    Désirs doux, flous (?) artistiques
    fondus et déchaînés
    jetés sans soins, cahotiques
    geyser d'envies sans odyssées
    sans quête du tendre, dans l'imparfait

    Je te détexte à m'en péter les neurones
    j'aime quoi...


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  • Ti proumèti rèn d'aoutré
    Qu'ün èr rarifiat
    Ti proumèti rèn d'aoutré
    Qu'ün marrit équilibré
    Rèn qu'ün pèd qué resquilho
    Adaut d'ün précipici,
    Ti proumèti rèn d'aoutré
    Qu'ün déman pas ségur,
    Rèn qu'un cors qué s'afratcho
    A toun cors dévèngut
    Soun soulet eisercici,
    Ti proumèti qu'ün tems
    Dérrabat daou coumün,
    Ti proumèti lou cèou négré
    De la tchavano
    E sei uilhaous tant blus
    Qué toun uèilh avuglat
    Plourara de bèoutat,
    Ti proumèti lou moundé
    Escur e qué si cerco
    Ti proumèti l'espèr
    Qué cent cops ti destruch
    E cent cops ti rédrèisso.
    Proumèti moun esgard
    Qué gounflara tou coar
    A lou far esclatar
    Coumo ün fuec d'artifici
    A-dé-rèn coumençat...
    Ti proumèti pas rèn...
    Franc dé-longo t'amar.

    Je ne te promets rien
    Qu'un air raréfié,
    Je ne te promets rien
    Qu'un mauvais équilibre
    Oui ! rien qu'un pied qui glisse
    En haut d'un précipice,
    Je ne te promets rien
    Qu'un demain incertain
    Rien qu'un corps qui s'effondre
    A ton corps devenu
    Son unique exercice,
    Ne te promets qu'un temps
    Arraché au commun,
    Ne te promets qu'un ciel
    Tout noir, un ciel d'orage
    Et ses éclairs si bleus
    Que ton oeil aveuglé
    Pleurera de beauté,
    Je te promets un monde
    Obscur et qui se cherche
    Je te promets l'espoir
    Qui cent fois te détruit
    Et cent fois te relève,
    Je promets mon regard
    Qui gonflera ton coeur
    A le faire éclater
    Comme un feu d'artifice
    Sans cesse commencé...
    Je ne te promets rien...
    Sauf de t'aimer toujours.


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  • Parce qu'il y a des Grands qui paraissent jouer comme ils vivent au point qu'on oublie le jeu pour ne sentir que la vie.

     


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  • Les fleurs à inventer les jouets d'une comète
    Les raisons d'être fou la folie dans ta tête
    Des avions en allés vers tes désirs perdus
    Et moi comme un radar à leurs ailes pendu
    Des embruns dans tes yeux et la mer dans ton ventre
    Un orgue dans ta voix chaque fois que je rentre
    Des chagrins en couleur riant à ton chevet
    Les lampes de mes yeux pour mieux les éclairer

    Les parfums de la nuit quand ils montent d'Espagne
    Les accessoires du dimanche sous ton pagne
    Les larmes de la joie quand elle est à genoux
    Le rire du soleil quand le soleil s'en fout
    Les souvenirs de ceux qui n'ont plus de mémoire
    L'avenir en pilules toi et moi pour y croire
    Des passeports pour t'en aller t'Einsteiniser
    Vers cet univers glauque où meurent nos idées

    Des automates te parlant de mes problèmes
    Et cette clef à remonter qui dit " je t'aime "
    Un jardin dans ton coeur avec un jardinier
    Qui va chez mon fleuriste et t'invite à dîner
    Des comptes indécis chez ton marchand de rêves
    Un sablier à ton poignet des murs qui lèvent
    Des chagrins brodés main pour t'enchaîner à moi
    Des armes surréelles pour me tuer cent fois

    Cette chose qu'on pense être du feu de Dieu
    Cette mer qui remonte au pied de ton vacarme
    Ces portes de l'enfer devant quoi tu désarmes
    Ces serments de la nuit qui peuplent nos aveux
    Et cette joie qui fout le camp de ton collant
    Ces silences perdus au bout d'une parole
    Et ces ailes cassées chaque fois qu'on s'envole
    Ce temps qui ne tient plus qu'à trois... deux... un... zéro

    JE TE DONNE TOUT ÇA, MARIE !


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  • -Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien joli... 

      


    -Je suis un renard,dit le renard.


    -Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince.
    Je suis tellement triste...


    -Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard.
    Je ne suis pas apprivoisé.


    -Ah! pardon, fit le petit prince.
    Mais, après réflexion, il ajouta:
    -Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?


    -Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?

    -Je cherche des hommes, dit le petit prince.
    Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?


    -Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent.
    C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules.
    C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?

    -Non, dit le petit prince. Je cherche des amis.
    Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?


    -C'est une chose trop oubliée, dit le renard.
    Ca signifie "créer des liens..."


    -Créer des liens?


    -Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon
    tout semblable à cent mille petits garçons.
    Et tu n'as pas besoin de moi non plus.
    Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards.
    Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
    Tu seras pour moi unique au monde.
    Je serai pour toi unique au monde...


    -Je commence à comprendre, dit le petit prince.
    Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...




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