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    Cerises à l'oreille
    Vermeilles
    Flocon de sang sur la langue.

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    Coccinelle à l'abri
    De l'orage
    Coquelicot dans les épis

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    Corbeille de  mariée                                                                                                                              

    Voilée d'été

    Marguerites dans un fossé

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    Lu aux aguets

    Lézard inquiet

    Queue envolée

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    Rêve de chaton

    Prénom

    Philibert?

     

     


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  • Plus ça va, plus je me rends compte que de ne pas "grogner" en permanence, pour tout, pour rien, ça fait de toi quelqu'un de marginal, de suspect, de pas fréquentable.

    En tout état de cause, quelqu'un d'agaçant, déconnecté des vilaines réalités, incapable ni de comprendre encore moins d'empather sur les misères qu'elles imposent quotidiennement au pauv'monde qui souffre si tant tellement, ma pauv'madame, du lever au coucher, et encore, je te parle pas des insomnies!...

    Les gens contents, on te leur fait la leçon de l'indécence à ne pas chialer quand tout le monde chiale. De l'impudeur à montrer que toi, malgré tout, ben ça va!

    Ben en fait, au bout du bout, je m'en vas emmerder le monde harcelé que ça dérange et continuer à sourire benoitement toute seule ou avec les quelques, pas effarouchés de partager, sans te sauter à la tronche de "ravie" de la vie et te foutre la honte de positiver en (presque) toutes circonstances .

    Je vais continuer à mettre de côté les soucis que je partage, (en a parte cool), avec le pauv'monde qui souffre sans juger bon, pour ma part, d'en parler. J'en fais pas mes choux aigres-gras. Je les ingère parce que je ne peux pas faire autrement mais je les digère seule.

    Une fois que c'est fait, je profite des espaces qui restent pour aspirer la lumière. Y en a partout si on ne la boude pas! S'il devient indécent de vouloir simplement les partager, pas de soucis, je les remets dans ma musette!

    Mais moi, ça ne m'empêche pas de sourire à la douceur de l'été comme j'ai souri à la vigueur du printemps après la quiétude de l'hiver! Je serai contente à l'automne aussi, sûrement. Je croque les morceaux du présent qui sait s'offrir quand tu relèves le nez du bout de tes galoches boueuses.

    Parce qu'il y a de quoi sourire, en sillonnant la vie, au petit matin fleuri de coquelicots , sur mon vélo vagabondant les routes oubliées, au milieu des champs de blés fraichement tondus, dans l'odeur des chaumes chauds coupés en brosse, goûtant la fraicheur des cerises sauvages en regardant un poulain tout-fou gambader près de sa mère!

    Je prologue les étapes de mes copains du Tour, vaillants forçats qui me rayonnent mon juillet!
    (Bah oui, je continue à les aimer, ces décriés des esthètes grognons qui condamnent à l'avanie tous les braves du peloton parce qu'il s'y cache quelques tricheurs).

    Un plaisir, parmi d'autres. Y en a tellement quand tu acceptes simplement de les laisser te submerger. Une journée de pêche à la ligne avec mon Loudamour, un pique-nique en famille, un trotting avec le woody-ravi (ah oui? toi aussi?) dans la forêt patchworkée de soleil, les aurores-petits-déjeuners-les-pieds-nus-dans-la-rosée, les crépuscules odorants d'après orage dans le transat, sous la tonnelle, la musique des oiseaux, les couleurs parfumées des fleurs, les pots de confiture.........

    Et le reste qui, comme mes soucis, ne regarde pas le monde! yes

    Ici, je suis chez moi, je peux le dire que grogner, c'est pas mon truc quand c'est pas obligé! Que ça devient un choix plus qu'une fatalité et que je le laisse à ceux qui veulent.

    Moi je vélote le temps, en direct, comme une route de campagne dans la lumière du matin d'été. Parce que c'est l'été, tout simplement, qu'il est là, qu'il le dit et que je l'écoute. Et qu'il me fait sourire.

     

     

     

     


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    Des vagues
    Sauvages
    Comme des pages
    Mouillées
    Qui tournent
    Et ton bateau
    Pour y écrire les mots
    A l'encre de l'eau
    Salée.

    Bon vent, Flo...

     

     

     


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  • Y a des matins comme ça ...
    où le tapis se déroule sous tes pieds pour te faire avancer au milieu des pâquerettes qui éclosent aux accords d'une gymnopédie toute douce qui fait un contre-chant au gazouillis des premiers oiseaux du printemps... Tout parait léger et facile.

    Je ne suis pas pressée, j'ai tout mon temps... C'est Ptit Lu qui vient me réveiller!

    Lu adore se glisser sous le doux des autres : couette,  tapis du fauteuil de Woody, plaid polaire sur jambes de lecteur cocooné...


    Là, il a réussi à se faufiler sous mes draps. Truffe humide sur mes mollets, velours sur mes genoux. Lu est un gentil qui ne sort pas ses griffes inutilement. Juste il râle quand je le pousse en m'étirant : "Lève-toi, j'ai faim"...

    Je me lève.

    Fais rentrer le soleil timide qui se lève sur ma campagne. J'ai une vue plongeante sur les prairies alentours juste au delà de la cour d'école où les trottinettes croisent déjà les tricycles pour le bonheur babillant de petits d'hommes insouciants en bonnets à pompons!

    Pas comme mercredi dernier où c'était bien chouette aussi, même sans les petits :


    Je sélectionne Satie sur mon tout beau nouvel appareil à musique qui est capable de me réhabiliter l'écoute de tous mes 45 tours et cassettes audio de mon "avant". Satie, c'est bien, j'en rêvais juste avant Lulu.

     

    http://youtu.be/xZgjHvk4DXs



    Peignoir polaire. Doux doux. Je descends en faisant attention au gymkhana ronronnant du rouquin ebourrifé qui slalome entre mes jambes en essayant de choper la ceinture négligente qui le provoque.


    Cuisine. Croquettes en hauteur au félin reconnaissant, caresse-croquettes au rez-de-chaussée à Woody-joli qui baille encore, en accordant quand même le truffe-truffe-bonjour à Lu-copain : "Et moi, et moi!!!??? Atta, d'abord, faut que j'fais pipi".

    Jardin.

    La neige est partie sans effrayer les bulbes conquérants et le Woody fringant


     

     



    Retour cuisine. Ca croquette joyeusement à tous les étages. Pour moi, café tout frais, brulant. :D


    Je fais quoi, ce matin? Hier, j'ai peint mon meuble tout exprès fabriqué avec amour pour mes vieux vinyles



    Ce matin, c'est dit, je l'installe! Là-haut dans mon grenier-chambre-atelier...

    Vàlà, quelques gorgées de café, un Ray Charles et un Mathieu Chédid après :




    Lulu m'a bien aidée :




    13H30... Je fais quoi? Je n'ai pas encore faim...

    Woody??? On va courir?

    "Oh oui, oh oui, je t'aime, je t'aime, je t'aime!"


    Douceur hésitante d'une brise légère qui s'essaie à la tiédeur. Ca fait voler mon joli cheich de Noël pour M'man Joggeuse pimpante. Il y a déjà des primevères dans les fossés.

    Woody pique des sprints de chiot toufou et ne voit même pas la galopade de cinq biquettes dans le pré voisin. Envolées, dans le petit bois avant qu'il ne relève sa truffe de réjoui de la vie!

    On finit en trottinant, côte à côte, tous les deux, profitant des endorphines qui boostent la plénitude de ce présent allègre!

    Douceur de vivre...


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  • "Le vrai con est toujours béni"

    George Fillioux

     

    Est-ce que c'est la même chose que :

    "Heureux les pauvres d'esprit, le royaume des cieux leur est ouvert"

    attribué à Jésus, (mais bon, on lui en a fait tellement dire, le pauvre!)

     

    Bref, si oui, ça m'ouvre des horizons sur les possibilités d'humour biblique.

    Ce que je pensais complètement impossible.

    Quand je pense au mal que se donnent les acharnés de la croyance et de la pratique pour se gagner le Paradis ou tout autre Nirvana divin, ça fout la rage de se dire que pour le vrai con, c'est gratos! Non?

     

    - T'es croyant?

    - Bah non, j'suis un vrai con, j'suis exonéré!

     

    Pour autant, le vrai con n'est-il pas conscient de sa chance parce qu'il sait rarement qu'il est un vrai con. Sinon, il ne serait pas tout à fait "vrai" et pour le coup, cette once de lucidité lui vaudrait un claquement de porte au nez des gardiens-vigiles patentés des univers du marché des éternités (- Dis-donc, tu m'prendrais pas pour un con?).

     

    En plus, je vous dis pas... Le croyant qu'a super bien bossé son profil d'élu, tiré son chemin à quatre épingles pieusement reconnaissables pour en respecter les préceptes sans déroger, s'il gagne après avoir sué sang et eau bénite toute sa vie, son bout de place paradisiaque, il risque de se retrouver avec des vrais vrais cons comme voisins de camping pour l'éternité ...

     

    Moi, j'dis ça mais ça confirme... Jésus était un farceur!


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